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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 14:48

 CoquelicotQuand on parle de la qualité relationnelle qu’on attend désormais des managers et des cadres, il y faut un luxe de précautions, comme toujours en matière d’organisation et, finalement, d’exercice du pouvoir sur les êtres humains. Car, c’st bien de cela qu’il s’agit.

 

Téléologie et paradoxes

Qu’il faille retenir comme injonction téléologique la qualité relationnelle semble indiscutable, chaque fois qu’il s’agit de faire société entre les hommes (et les femmes !). Mais, il ne faudrait pas que, cette juste intention se transforme en une injonction paradoxale qui exigerait de tous les managers, notamment dans la proximité des équipes, qu’ils se montrent excellemment humains, ouverts, bons et fermes à la fois. Car, il est patent que le vœu d’excellence est aussi difficile à tenir par tous et dans la globalité que celui de chasteté. Donc, méfions nous d’abord de l’excellence et, plus encore, de sa généralisation (nous ne sommes pas des perfections reproductibles à l’envi). Chaque mode managériale (car, bien sûr, il y a des modes dans le management et, lorsqu’un St Laurent décède, il nous faut repérer le Lagerfeld qui suit), chaque mode managériale disais-je tend à catéchiser le monde entier. Et là, dans la généralisation, se tient la principale erreur qui ne prend pas en compte la variété des cultures d’entreprises et des cultures professionnelles : une organisation agile chez des commerciaux, pourquoi pas, mais chez des comptables, à quoi bon ?

 

Hommes et organisation

Donc d’accord, évidemment, il est indispensable de donner toute sa place à l’Homme. Sauf que l’Homme, avec un H majuscule, est une vue de l’esprit. Ce n’est pas un Homme que je rencontre au pied d’une fraiseuse, mais un gars, différent de son voisin. Ce qui signifie que la ductilité des organisations, leur labilité est certainement plus importante que la doxa qui les inspire.

 

Alors qui devrait fixer les contours de l’organisation en devenir. Certainement pas la seule hiérarchie, qui poursuit des intérêts très spécifiques. Pas plus les organisations syndicales qui refusent souvent de regarder la réalité à moyen et long terme. Non plus les consultants, qui n’aiment rien tant qu’exercer leurs désirs sans assumer la responsabilité du passage à l’acte. À mon sens, c’est un contrat social qui doit déterminer (et non pas arrêter, car elles doivent évoluer) les conditions de la production. Pour ne pas jeter Marx avec l’eau soviétique, c’est le rapport de force qui doit s’imposer là. Et, comme celui-ci peut se révéler trop défavorable à l’une des parties, l’intervention d’un tiers (public ou médiateur) peut alors se révéler utile. Dit autrement, c’est la société (au sens sociétal) qui doit pouvoir fixer les conditions du travail ici et maintenant, dans la variété des situations locales.

 

Comment y parvenir ?

Je pense ici à la réponse de Confucius à l’un de ses disciples lui demandant ce qu’il commencerait à faire si un roi lui confiait les rênes du pays : « ma toute première tâche, répondit-il, serait assurément de rectifier les dénominations » (Simon Leys, L’ange et le cachalot). Autant dire mettre en mouvement une autre vision du monde, par tous les moyens à ma disposition, communication, éducation, etc. Sinon, je crains que, quelle que soit la nouvelle mode managériale, fût-elle celle de la qualité relationnelle, elle se transforme vite en une nouvelle langue de bois, parlée par tous et pratiquée par aucun. Alors, nous aurions adopté le nouveau volapük de ce pays de travestis où, comme le disait Philippe Geluck « tous les rois sont reines ». Mais, seulement reines d’un jour.

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commentaires

S
J'apprécie votre blog, n'hésitez pas a visiter le mien.<br /> Cordialement
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S
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E
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P
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Présentation

  • : Le blog de Patrick Lamarque
  • : Mon blog professionnel, à l'attention des dirigeants d'entreprises, fait un point régulier sur les questions de management, gestion des crises. Il suit de près l'actualité sociale, les risques psychosociaux et les négociations en cours
  • Contact

Le fil d'Ariane

L'animation ci-dessous présente ma pratique du coaching individuel et d'équipe à destination des dirigeants. En cliquant sur l'image en bas à droite (petite croix) vous pourrez l'ouvrir en mode plein écran et, ainsi, la lire plus confortablement.

 


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Digest

 

Patrick Lamarque est conseil de dirigeants en stratégie, gestion des crises et management du changement. Il est également coach pour dirigeant privés et publics et expert en prévention des risques psychosociaux. Il opère en France et à l’étranger.


Ancien élève à l'Ecole Nationale d’Administration, Patrick Lamarque, dans les années 80, a créé la mission communication interne et maîtrise du climat social à la Ville de Paris, coordonné la communication gouvernementale auprès du Premier ministre et conseillé pour sa communication le ministre de la Défense. Dans les années 90, il dirige la communication de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux, puis celle de la Ville et de la Communauté Urbaine de Lyon. Il est ensuite appelé comme Conseiller auprès du Secrétaire d'État à la Défense, puis auprès de la Secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées avant d’être chargé de la concertation et de l’accompagnement social à la Délégation Générale pour l’Armement.


Introducteur des études qualitatives dans l’analyse politique il a développé ces méthodes pour structurer une démarche globale de maîtrise du climat interne de l’entreprise. Il a développé une approche novatrice d’entretiens de confrontation pour la résolution de conflits.


À partir de son expérience dans la gestion de la communication de la Défense durant la première guerre du Golfe, il a créé une méthodologie de maîtrise des crises qui a fait ses preuves dans de multiples situations difficiles, lors de crises de changement, de situations d’urgence psychosociale ou de plans de sauvegarde de l’emploi.


Il a enseigné à l’ENA, au CELSA, à l’EFAP, dans plusieurs universités françaises ainsi qu’à l’École Supérieur du Commerce et des Affaires de Casablanca et à l’Université de Buenos-Aires. Il est l'auteur d’une vingtaine d’ouvrages.

 

 

 

Le jardin haïku

 

Quelques beaux poêmes

 

Dans une vieille mare,

une grenouille saute,

le bruit de l'eau.

Bashö (1644-1694)

 

 

Porté par l'obscurité.

Je croise une grande ombre

dans une paire d'yeux.

Tomas Transtromer (Prix Nobel 2011), traduit par Jacques Outin


 

Sur la plage

je regarde en arrière

pas la moindre trace de pas.

Hosai  (1885-1926)

 

 

J'étais là moi aussi -

et sur un mur blanchi à la chaux

se rassemblent les mouches.

Tomas Transtromer (Prix Nobel 2011), traduit par Jacques Outin

 

 

Il n'y a rien

dans mes poches -

rien que mes mains.

Kenshin (1961-1987)

 

 

Un papillon blanc sort
D'entre les rayures d'un zèbre.

Sei Imai

 

 

Plus que de l'aveugle
Du muet fait le malheur

La vue de la lune.

Kyoraï

 

 

Au coucou

Elle ne répond rien

La girouette en fer.

Seiho Awano

 

 

Un papillon
vole au milieu
de la guerre froide
Nakamura Kusatao
 

 

 

Le printemps passe.

Les oiseaux crient

Les yeux des poissons portent des larmes.

Bashö (1644-1694)

 

 

Plutôt  que les fleurs de cerisier

Les petits pâtés !

Retour des oies sauvages.

Matsunaga Teitoku (1571-1654)

 

 

Que n'ai-je un pinceau
Qui puisse peindre les fleurs du prunier
Avec leur parfum!
Shoha
 

 


 

Quelques essais personnels

 

Le bolet doré

au couteau de l'automne

craque mollement.

P.L.

 

 

La nuit est posée

l’hiver gagne la ville –

Frisson de moineau. 

P.L.


 

Un mille-pattes trébuche

-bruit de catastrophe-

entre quelques brins d'herbe.

P.L.


 

Cul grisâtre 

d'une bouteille lancée

dans la mer étroite -

bonjour Trieste.

P.L.

 

 

Goutte à goutte

- loupes hallucinées -

le toit s'égoutte.

P.L.

 

 

Au profond de la nuit

rentrent les meurtriers

le devoir accompli.

P.L.

 

 

Tendu comme un arc,

l'hiver scarifie

d'une autre ride le visage.

P.L.

 

 

Dans la nuit luisante

résonnent des pas

- un chien lève la patte -

P.L.

 

 

Inconsciente,

la rue se rue

vers sa fin.

P.L.

 

 

Au bal de la nuit

aux phalènes,

le pied glisse

sur les cadavres joyeux.

P.L.

 

 

La brume

nappe le relief

du jardin myope.

PL

 

 

Le rictus du caïman

remonte à l'oeil qui pétille.

Sa proie lui sourit.

PL

 

 

Le lacet défait

flâne près du soulier -

Le nez au vent.

PL

 

 

Elle a renversé son sac

à la recherche de ses clés -

Sourire amusé.

PL

 

 

Elle s'est jetée dans l'étang -

La lune abîmée

de désespoir.

PL

 

 

Où va la nuit dans le noir

quand je me retiens

de bouger et de vouloir?

PL

 

 

Le temps de la cigale

stridule sans fin,

puis tombe la nuit.

PL

 

 

Les bras écartés

il surgit de la neige

l'épouvantail brun.

PL

 

 

Aux oiseaux inquiets

l'épouvantail tend les bras -

Je crais pour ma vie.

PL

 

 

Le crabe rougit

découvrant la baigneuse -

L'eau s'est troublée.

PL

 

Le coin des livres


Réalité

Ch. André Psycho de la peur

Bruno


Precht


Billeter

Rencontres


Ch André


Savoir attendre

Gilligan

EKR

Cyrulnik-Morin


Dejours light
Cyrulnik light
Talaouit
41yAu4IM-BL. SL500 AA300
MFH

Daewoo

 


La phrase du moment

Rien n'est plus pratique qu'une bonne théorie - Kurt Lewin.

 

Patrick Lamarque

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