Mon blog professionnel, à l'attention des dirigeants d'entreprises, fait un point régulier sur les questions de management, gestion des crises. Il suit de près l'actualité sociale, les risques psychosociaux et les négociations en cours
Qui ne connait des jeunes qui ont enfilé successivement cent petits boulots ? Eux ne les voient pas comme des emplois. Rien de durable, juste de quoi attendre. Or, pour bien de leurs voisins de bureau plus âgés, aux côtés desquels ils travaillent, ce n’est pas le cas : là depuis plusieurs années, ils sont restés, mi-volontaires, mi-contraints. A quoi se sont-ils résignés ? Or, se réaliser soi-même et obtenir un salaire sont deux faces d'une même monnaie.
Il faudrait envisager d'expérimenter les moyens de permettre à nos concitoyens de découvrir ce qui les passionne. En quelque sorte, institutionnaliser une démarche de coaching plus ou moins systématique dans le cours de la carrière et, sans doute, pas trop tard pour qu'une ré-orientation produise pleinement ses effets.
Il s'agirait d'inverser la pyramide des besoins de Maslow. Car, c'est l'autoréalisation qui est à la base de notre satisfaction globale et, par conséquent, de tous nos autres besoins. Nul ne peut sous-traiter son malaise au travail. Aucun tiers ne peut le résoudre et nous avons tous besoin d'évaluer nos forces et nos aspirations pour nous réaliser. Il nous faut recenser nos savoir-faire et nos talents avec un regard d'entrepreneur, sourire même quand notre compte en banque est dans le rouge. Il faut prendre des risques et les assumer. Développer ses capacités personnelles. De plus en plus, Il nous faut une forte créativité pour nous distinguer des robots.
Pourquoi ne pas imaginer des incubateurs de projets pour permettre aux personnes de se réaliser ? Utopique ? Pas si l'on accepte de considérer que la vie et la santé priment sur un travail qui se limite à assouvir nos besoins primaires.