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Mon blog professionnel, à l'attention des dirigeants d'entreprises, fait un point régulier sur les questions de management, gestion des crises. Il suit de près l'actualité sociale, les risques psychosociaux et les négociations en cours

La solitude du dirigeant

solitude du dirigeantDans l'exercice de son activité, le dirigeant vit trois situations paradoxales qui peuvent le conduire sur le chemin de la souffrance.

D'abord, lorsqu’il ressent un besoin particulier ou lorsqu'il se confronte à une difficulté, il se croit obligé de se débrouiller seul. Il est trop bien formé, trop important et, même, trop considérable pour ne pas être capable de le faire, n'est-ce pas? Et puis, plus il grandi dans l’entreprise, c'est-à-dire plus il monte en grade et en responsabilité, plus il pense devoir se débrouiller seul et s'engage dans un mouvement d'isolement qui le qualifie comme important et, progressivement, le déqualifie au regard d'une approche simple et humble des problèmes croisés sur son chemin.

Le deuxième paradoxe du dirigeant, est relatif à ses proches, dans et hors le milieu professionnel. Ils pourraient l'aider s'il le leur demandait, certes, mais ils sont trop concernés et entretiennent avec lui des relations souvent ambivalentes qui les autorisent rarement à faire preuve d'objectivité. De surcroît, il est hors de question qu'il puisse échouer. D'ailleurs, échouer  serait difficile à endosser, de même qu'il ne peut pas  leurdemander de l'aide sous peine de remettre en cause sa position et son statut et la vision "fantasmée" que les autres ont élaborée le concernant.

Enfin, troisième paradoxe du dirigeant, il devient moins compétent face à ceux avec lesquels il rencontre des problèmes. Il a acquis l'habitude de plier les difficultés à sa volonté et, lorsqu'elles résistent, il a appris l'art élégant de les transférer à quelque collaborateur ou conseil. Aussi a-t-il perdu cette souplesse qui le faisait apprécier dans les débuts de sa carrière.

Alors vient l'heure du coach. Elle n'est pas celle de l'aveu d'une faiblesse. Au contraire, elle est l'heure du courage de regarder en face les points durs auxquels il est confronté. Elle est l'heure de la sagesse de requérir l'appui qui lui  permettra de trouver en lui-même les ressources pour faire face.


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