Mon blog professionnel, à l'attention des dirigeants d'entreprises, fait un point régulier sur les questions de management, gestion des crises. Il suit de près l'actualité sociale, les risques psychosociaux et les négociations en cours
Il gagne du terrain mais reste un problème mal connu, voire nié. Très préoccupant sur le plan humain, le burn out n’est pourtant pas nécessairement une fatalité.
Un phénomène complexe
Quoique familier, le terme est sujet à de nombreux amalgames. Souvent, on le confond souvent avec le stress ou la dépression. Or, il n’est ni l’un ni l’autre, mais le syndrome d’un épuisement professionnel. Il combine épuisement physique, émotionnel et mental, compliqué d’une insatisfaction professionnelle dans un contexte de déshumanisation des relations.
Comment s’annonce-t-il ?
Le burn-out commence par des symptômes émotionnels et mentaux. Une personne réputée calme tolérante et bienveillante, devient brusquement irritable, cynique, sarcastique, ironique. Une petite contrariété la fait bondir de colère, la moindre remarque la fait « exploser ». Puis elle devient anxieuse et n’arrive plus à se concentrer. Les trous de mémoire se font fréquents et inquiétants. La motivation s’évanouit et elle ne cesse de douter de tout. Elle devient quelqu’un d’autre pour finir par se déshumaniser complètement. L’autre lui devient étranger, ennemi. Dans ce contexte, amis et collègues s’éloignent et elle se retrouve isolée.
Qui menace-t-il ?
Contrairement aux idées reçues, l’épuisement professionnel ne touche ni les « paresseux », ni les incompétents, mais des personnes jusque là enthousiastes, scrupuleuses et impliquées que caractérise le souci du « travail bien fait ».Des personnes qui regardent leur activité à travers le prisme d'un jugement de beauté. Des perfectionnistes, des personnes dévouées, consciencieuses et zélées. Dans la igné de mire du burn out aussi les "workaholics", dont l’existence se résume au travail et les autoritaires qui s'estiment les seuls à savoir travailler.
À travers cette affection, c'est la place accordée au travail qui se trouve questionnée, dans un contexte de leurre où, d'un point de vue global, la production n'est plus au centre du système économique dont le coeur est désormais principalement spéculatif et financier.