Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mon blog professionnel, à l'attention des dirigeants d'entreprises, fait un point régulier sur les questions de management, gestion des crises. Il suit de près l'actualité sociale, les risques psychosociaux et les négociations en cours

Le piège du burn-out

explosionIl gagne du terrain mais reste un problème mal connu, voire nié. Très préoccupant sur le plan humain, le burn out n’est pourtant pas nécessairement une fatalité.

Un phénomène complexe

 

Quoique familier, le terme est sujet à de nombreux amalgames. Souvent, on le confond souvent avec le stress ou la dépression. Or, il n’est ni l’un ni l’autre, mais le syndrome d’un épuisement professionnel. Il combine épuisement physique, émotionnel et mental, compliqué d’une insatisfaction professionnelle dans un contexte de déshumanisation des relations.

 

Comment s’annonce-t-il ?

 

Le burn-out commence par des symptômes émotionnels et mentaux. Une personne réputée calme tolérante et bienveillante, devient brusquement irritable, cynique, sarcastique, ironique. Une petite contrariété la fait bondir de colère, la moindre remarque la fait « exploser ». Puis elle  devient anxieuse et n’arrive plus à se concentrer. Les trous de mémoire se font fréquents et inquiétants. La motivation s’évanouit et elle ne cesse de douter de tout. Elle devient quelqu’un d’autre pour finir par se déshumaniser complètement. L’autre lui devient étranger, ennemi. Dans ce contexte, amis et collègues s’éloignent et elle se retrouve isolée.

Qui menace-t-il ?

Contrairement aux idées reçues, l’épuisement professionnel ne touche ni les « paresseux », ni les incompétents, mais des personnes jusque là enthousiastes, scrupuleuses et impliquées que caractérise le souci du « travail bien fait ».Des personnes qui regardent leur activité à travers le prisme d'un jugement de beauté. Des perfectionnistes, des personnes dévouées, consciencieuses et zélées. Dans la igné de mire du burn out aussi les "workaholics", dont l’existence se résume au travail et les autoritaires qui s'estiment les seuls à savoir travailler.

 À travers cette affection, c'est la place accordée au travail qui se trouve questionnée, dans un contexte de leurre où, d'un point de vue global, la production n'est plus au centre du système économique dont le coeur est désormais principalement spéculatif et financier.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Bonjour,<br /> Je partage vos avis: une véritable réflexion est nécessaire. Or, étant donnée les tendances qui tendent à supprimer l'indépendance et l'existence même de la médecine de prévention et de proximité<br /> qu'est la médecine du travail, je doute que cette réflexion ait vraiment lieu un jour. Si l'on ajoute à cela le fait que désormais, les entreprises peuvent engager des mesures judiciaires lourdes<br /> et pleines de conséquences pour contrer les avis des médecins du travail, je ne vois pas quels alliés légitimes pourraient avoir les salariés en situation de burn out.<br /> Je vous remercie pour cet article, que je trouve très intéressant. Il montre l'urgence de maintenir le métier de médecin du travail ou encore celui de psychologue du travail.
Répondre
E
Le burn-out est la maladie du 21e siècle. Il est temps que les entreprises fassent de la prévention. Tout le monde serait gagnant.
Répondre
P
<br /> <br /> C'est vrai, mais il faudrait pour cela engager une vraie réflexion sur ce qu'est la réelle performance de l'entreprise et à quel coût on peut l'atteindre...<br /> <br /> <br /> <br />